Bukit Lawang, Sumatra, Indonésie

Bukit Lawang est un petit village touristique en bordure de la rivière Bahorok et le pac national Gunung Leuser. (Gunung Leuser National Park)

 

C’est notre deuxième ville rencontrée sur l’île de Sumatra. Medan a été la première bien qu’on a simplement séjourné là parce que l’aéroport international s’y trouve et on voulait prendre le temps de s’orienter un peu avant de commencer à explorer l’île. Finalement on aurait pu partir directement de l’aéroport et nous rendre à Bukit Lawang. Car Medan n’avait rien à nous offrir. La ville est mal entretenue, on y circule mal et les touristes sont en proie à une multitude de malfaiteurs qui ont comme sport national de vous soutirer vos biens.

Bukit Lawang a été fondée autour d’un centre de réhabilitation établi en 1973 pour préserver la population alors décroissante d’orangs outans suite à la déforestation et la chasse. Et la ville s’est développée et prospérée grâce aux touristes de partout sur planète venant observer cette espèce fascinante (leur génome étant à 97% identique aux humains).

En 2003 une catastrophe frappe Bukit Lawang. Une crue éclair (flash flood) dévaste toute la vallée. Emportant 400 maisons, 3 mosqués, 8 ponts, 280 kiosques, 35 hotels et gîtes du passant. Un bilan de 239 morts (incluant 5 touristes). La cause de cette catastrophe ?  La déforestation !! Mais grâce à la collaboration de plusieurs agences internationales, le site a été reconstruit et ouvert à nouveau en 2004. Cette petite ville est remarquable non seulement par sa beauté, mais aussi par l’attitude des gens qui y habitent, qui sont joviaux et généreux avec leur aide. La ville au complet est un immense jardin ou il fait bon vivre.

Ici les mots “rain forest” prennent toutes leurs ampleurs. Il pleut à tous les jours entre 1 heure et 6 heures par fois. Cela tombe comme des cordes, sans arrêt avec éclairs et tonnerre. Puis le lendemain matin le soleil est de retour et on recommence.

Mais pour en venir au but de notre visite, les orangs outans et la jungle. D’abord, il faut oublier le mot centre de réhabilitation puisque cette pratique ou certains individus étaient nourris pour les aider à retrouver la santé n’existe plus. Les orangs outans (environ 6000 dans le parc) sont pour la plupart sauvages. Il en reste certains qui sont “semi-sauvages” mais encore là il faut les traiter comme animal sauvages. Plusieurs touristes et guides se sont fait mordre et graffignés en s’approchant un peu trop.

Il est hors de question de s’aventurer dans cette jungle sans guide. Le terrain est très accidenté, et fourmille de vie incluant prédateurs du genre tigres et léopards, vipères, araignées et autres insectes à venins. Le guide nous emmène dans des sentiers quasi invisibles (pour nous en tout cas) vers les parties de la forêt ou on risque plus de voir les orangs outans. Ils transportent de l’eau et un copieux repas qu’on partagera vers la mi-journée. Et quelle repas ! Le tout servi sur une feuille de bananier et envelopper dans un papier brun. Un paon qui comme par hasard était dans notre secteur, n’a pu résister à l’arôme de fruits frais et a sorti de l’ombre pour casser la croûte avec nous.

En haute saison, des centaines de visiteurs entrent dans le parc à tous les jours, mais on retrouve aucun débris au sol, rien du tout. Pas de plastic, papier, canette, mégot…rien. Le respect de la nature est priorité un. Un autre point qui nous a fait apprécié Bukit Lawang, est que les commerçants et guides ne font pas de ventes à pression. Ils sont tous aussi souriants que vous achetez ou pas leurs produits.

Ce vidéo montre ce qu<on veut dire par “Rain Forest”.

On récolte le caoutchouc dans des demi noix de coco. Cela se fait en coupant une lanière dans l’écorce, et le latex dégoutte dans la coquille. Des centaines de ces entailles se font du haut vers le bas de l’arbre. On retrouve plusieurs vergers de ces arbres en bordure de la jungle.

Ce type de fourmis secrète un liquide ctitroné que notre guide nous a fait goûté. Lui va jusqu’à se laisser mordre la langue et la fourmis lui donnes plus de jus.