Indonésie, Lac Toba, Bukittinggi et lac Manijau

L’Indonésie, officiellement la République d’Indonésie, Avec, comptabilisées à ce jour, 17 508 îles, il s’agit du plus grand archipel au monde. Avec une population estimée à 250 millions de personnes, il s’agit du 4e pays le plus peuplé du monde et du 1er pays à majorité musulmane pour le nombre de croyants.

Notre visite de Sumatra qui a débuté par Bukit Lawan se continue en direction sud. On embarque sur un autobus “Executive” croyant faire ne bonne affaire. Dans les faits, cette compagnie croit que puisque les gens paient un extra pour avoir l’air climatisé, plus il fait froid et plus ils « livrent marchandise ». Et pas moyen de raisonner le chauffeur pour qu’il coupe un peu sur le AC. Et même si il y des enseignes de non-fumeur à l’intérieur, cela fume et toutes les fenêtres sont fermés. On a donc greloté durant 9 heures pour nous rendre au Lac Toba.

Sur l’île de Samosir, sept villages dirigés par des rois sacrifiaient à cet endroit leurs ennemis en leurs coupant la tête. Ils pratiquaient le cannibalisme à l’époque. (mangaient leurs ennemis)

Le lac était très joli et on est installé sur une île de la grosseur de l’île d’Orléans s’appelant Samosir. Ce lac et l’île sont le produit d’un ancien volcan.

Mais là on est tous deux malades avec la fièvre. On fait quand même un peu de découvertes en visitant les villages qui s’y trouvent.

A partir du lac Toba on reprend un autobus et cette fois en classe économie. On s’est dit qu’on sauverait de l’argent et qu’il n’y aurait pas de AC donc on ne gèlerait pas. Dans les faits on a gelé autant et il y avait plus de fumeurs. On arrive à Bukittinggi 11 heures plus tard.

On avait réservé un hôtel en ville et notre autobus est arrivé à minuit plutôt que 21h00. Donc au terminus, les gens de la place avaient des amis ou famille pour les reconduire mais pour nous, cela n’a pas été évident. Pas de réponse en téléphonant l’hôtel et pas de taxi à nulle part.

On parvient à communiquer en langage de signe avec un drôle d’individu barbu ( qui ressemblait à un fakir) et en lui montrant le nom de l’hôtel sur un papier il nous propose de nous amener un par un sur son petit scooter (avec nos deux valise et sac à dos).

Patricia part en premier et arrive à réveiller le personnel de l’hôtel et le fakir revient me prendre au terminus quelques minutes plus tard.

Fin de la parenthèse. Dans notre voyagement on a généralement beaucoup d’imprévus puisqu’on compose à la mesure qu’on avance.

Bukittinggi est une belle petite ville, mais les choses à visiter sont tous un peu en dehors. Et après avoir rencontré des gens dans un café on découvre qu’il sera possible de voir ce qui est possiblement la plus grosse fleur au monde. Il s’agit de l’amorphophallus titanium.

 

Mais avant, on se rend au lac Maninjau ou on a loué un petit bungalow donnant directement sur le lac. En route, le conducteur de la voiture qui s’appelle Roni propose de nous guider pour voir la fleur. Ces fleurs se trouvent dans la jungle et il est presque impossible de les observer sans guide. Tout d’abord la période de floraison est très courte (environ 4 à 5 jours) et ensuite s’aventurer dans la jungle seule peut vite tourner à la catastrophe.

Quand on est arrivé au petit village près de notre point d’entrée dans la jungle, les hommes étaient en réunion pour savoir quoi faire avec un tigre qui a abattu un autre de leurs buffles en soirée. Une cultivateur local part avec nous pour nous emmener au but. Au retour le cultivateur nous emmène chez lui rencontrer sa famille et prendre le thé.

Notre guide s’est avéré être très débrouillard et avait un grand réseau de contacts un peu partout sur l’île (de Sumatra). Il nous propose d’aller voir un événement particulier qui est fréquenté par la population locale seulement. Il s’agit d’une course de buffles.

Le tout se passe en campagne dans une rizière, dans la vase et l’eau. Les conducteurs très audacieux s’accrochent pieds nus sur des arcs en bois fixé au cou des bêtes et tirent sur la queue des buffles pour les lancer vers l’avant. Ils vont même jusqu’à mordre la queue de l’animal pour le faire aller plus vite. Cet événement est familial et est répété tous les samedis à un nouvel endroit. Les gagnants ne reçoivent pas d’argent mais plutôt du prestige d’avoir élevés des bêtes viriles. Des kiosques et tentes sont érigés, et on y sert nourriture et breuvages. Des spectacles avec danses traditionnelles viennent divertir la foule avant et après les courses. On était les seuls blancs becs sur place.