Kyoto, Japon

Japan Rail nous transporte vers Kyoto de Kanazawa en 2 heures environ. Avec la recommandation de Matthieu, notre conseiller et guide touristique (à distance) on a pris une « passe » pour Japan Rail qui nous permet d’aller pratiquement partout sur leur circuit. Ceci inclut le transport d’une ville à l’autre et les trains de ville également.

Situé dans la région de Kansai, Kyoto est une ville de 1.5 million d’habitants. Elle a longtemps été la capitale impériale du japon sous le nom Heian-kyo ( qui veut dire capitale de la paix et de la tranquillité).

Géographiquement Kyoto est situé entre Kobe, Osaka et Nagoya qui sont tous à environ une heure de train (auto ou moto). Et comme c’est la troisième ville qu’on visite au japon on ne va pas revenir sur le côté propreté impeccable de même que ponctualité exemplaire des trains, autobus et métros.

En arrivant, la gare est gigantesque. Comme de raison pour accommoder les arrivés et départs des trains, métros et autobus cela prend pas mal de place. Ensuite on ajoute les centres d’achats, hôtels, restaurants et cinémas, ect… On peut par exemple en arrivant mettre nos valises sous clefs (500 yen) et partir sur un tour de ville. Ou encore mieux, si on est fatigué on loue une capsule pour dormir au Capsule Hôtel Kyoto accessible de la gare.

Une des raisons pour choisir Kyoto était le fait que Patricia a déjà voyagé avec un résident de la place en 2011 qui se dénomme Takuya. Et après avoir communiqué avec lui, il propose de nous faire visiter la ville et en même temps rencontrer son épouse Chihiro et son petit garçon Souma. Takuya se débrouille quand même bien en anglais et d’avoir la touche personnelle d’un gars de la place fait habituellement toute la différence quand on visite.

Le lendemain matin, Takuya et sa petite famille passe nous prendre avec sa Prius et on se dirige au monastère et jardin Ryoan-ji, qu’on appelle aussi Rock Garden temple. Je dois avouer que cette visite nous a pris un peu de court puisque cet endroit n’est pas là pour impressionner du côté visuel, mais plutôt du côté……spirituel.

Le jardin en tant que tel a 15 roches de grosseurs différentes regroupés en ilots dans un quadrilatère de petits cailloux blancs (ma version simplifié).

Dans les faits, il s’agit ici d’un très vieux monastère ou un jardin de pierres de style karesansui a été aménagé. Le jardin a été construit dans les années 1500 et fait partie des sites protégés par Unesco. Il est considéré comme chef-d’œuvre de la culture zen japonaise.

Le jardin de pierres du Ryōan-ji appartient à la catégorie des « jardins de néant ».

Avant de quitter l’endroit, Takuya nous invite à dîner (déjeuner pour les français) dans un restaurant spécial qui est joint au site. Il s’agit du Ryoanji Yudofu ou la spécialité est du tofu bouilli aux fines herbes. Une très belle expérience culinaire de même que visuelle.

Ce petit basin appellé “Tsukubai” porte une inscription spéciale. C’est un concept Zen qui dit en gros qu’il faut apprendre pour son enrichissement personel et pas pour s’enrichir personellement.

Le Pavillon d’Or Kinkaku-ji.

Ce temple bouddhiste est situé au nord de Kyoto. Son vrai nom est Rokuon-ji. Construit également dans les années 1500, il a été brûlé plusieurs fois et reconstruit pour la dernière fois en 1955. En 1994 il a été inscrit au patrimoine mondial de l’humanité Unesco.

Le temple et le jardin qui l’entourent sont incroyablement beaux et le prix à payer pour cela est l’achalandage de touristes. Malgré cela, on a adoré le site qui est du bonbon pour les yeux. Sa couleur dorée provient d’application de feuille d’or sur les façades de la bâtisse.

Cette visite complète notre tournée avec Takuya et famille. Son épouse est très charmante et facile d’approche. Le petit garçon de trois ans (Souma) est tombé en amour avec Patricia qui lui avait offert un train miniature en cadeau à notre arrivée. On apprend que Takuya devait partir le même jour pour se rendre travailler dans la ville voisine de Nagoya pour la semaine alors il retourne chez lui faire sa valise pour prendre le train.

Les sentiers et temple de Fushimi Inari-taisha.

Le temple dédié au dieu du riz dans les années 800 de même que les sentiers recouverts d’arches de bois orange vif circulant dans la montagne font de cet endroit un incontournable à visiter à Kyoto.

A l’entrée du temple et aussi des sentiers recouverts, on peut voir des statues de renards avec pour certains des clefs dans la bouche. Les renards étaient vu comme des messagers du dieu du grain (riz) et les clefs sont pour l’accès aux greniers. Il y a au total plus de 5000 arches installer sur le site et le temple et environs sont splendides. D’ailleurs on peut voir plusieurs japonais s’y rendre en tenue cérémoniale (mariages, graduations, ect…) pour se faire prendre en photo dans le décor coloré.

La forêt de bambou Arashiyama.

Si on ne tient pas compte des valeurs historiques et des significations religieuses et spirituelles, selon moi la forêt de bambou est un des plus beaux endroits a visité dans la région. Circuler au travers des bambous géants de Sagano nous donne des points de vue spectaculaires. En plus des bambous, des sentiers adjacents à la forêt permettent de prendre une belle marche dans la nature ou on peut côtoyer les eaux limpides la rivière Oigawa (ou même faire un tour de bateau), visiter des jardins, prendre le thé ou arrêter dans un restaurant.

         

Ceci complète notre visite du Japon. On quitte en prenant le train vers l’aéroport d’Osaka. On se promet de revenir car on a vue qu’une petite partie du pays. (un peu par soucie d’économie). Le mont Fuji, Hiroshima et des dizaines de villes et points d’intérêts restent à voir.

Le japon est certainement particulier par sa mentalité qui se distingue de tous les autres endroits qu’on a visité. Malgré (ou à cause de) la densité de la population, tout a une raison d’être. Les espaces sont optimisés et aménagés avec goûts. Les jardins sont soignés comme des bijoux, les espaces verts sont sans débris et on ne retrouve même pas un mégot de cigarette en pleine ville ou dans les petites ruelles.

La population est à 98.5% japonaise !

Un problème par contre est le taux de natalité décroissant et le pourcentage de personnes âgées qui augmente. Je ne suis pas fort en économie, mais il semble que cette situation découle du fait que la nouvelle génération a difficilement accès à la propriété et les japonais ont encore pour la plupart la mentalité de l’homme qui apporte les revenus alors que la femme reste à la maison pour s’occuper des enfants et des tâches domestiques. On dit que d’ici quelques années il y aura 40% de la population au-dessus de 65 ans.