Varanasi est notre dernière destination à visiter aux Indes et compte tenu de son histoire vieille de près de 3000 ans et sa signification spirituelle pour le peuple Hindou (80 % des Indiens pratique l’hindouisme) on a décidé de prendre 3 jours à cet endroit. La ville compte plus de 3 millions d’habitants et se déplacer du point A au point B peut être très ardu par moment. Il y a une énorme gare de train, une gare d’autobus et un aéroport pour accommoder tout le va et vient continuel.
La ville est dédié aux Dieu Shiva qui selon ce que j’ai compris est le Dieu de la destruction (avec son troisième œil) et de la reconstruction. Il est le Dieu qui met fin à l’univers et commence un nouveau cycle de vie.
Des pèlerins de partout aux Indes y viennent pour se purifier dans le Gange ou pour déposer les dépouilles d’un proche. D’après ce qu’on nous a dit, de remettre les cendres d’un proche dans le Gange à cet endroit vient quasiment lui garantir une place au ciel. Alors, pas besoin de vous dire qu’il y a une liste d’attente.
Les plus fortunés font transporter la dépouille de leur proche ici pour être incinér et ensuite les cendres sont déposées dans la rivière. Pour les moins bien nanti, ils font incinérés les corps dans leur ville ou village et se déplace ensuite à Varanasi pour y déposer les cendres. Les pauvres eux ne se déplacent pas du tout.
Il y a une quantité très importante de touristes qui viennent assister discrètement ( pour la plus part) aux cérémonies. On peut louer une petite embarcation à rame pour nous emmener sur le Gange au coucher ou au lever du soleil.
Il y a deux ou trois kilomètres en bordure de la rivière qui sont aménagés avec des marches et plateaux bétonnés qui permettent de prendre de belle marche à tous heures de la journée. Le matin principalement on peut voir la population locale descendre les marches et entrer dans la rivière pour se laver et laver leur linge. Ils ont développé une technique pour y arriver sans se dénuder. Les hommes en short ou caleçon et les femmes en tunique.
En marchant, on peut facilement tomber sur des sites de crémation. Quand c’est le cas, on essaie de respecter les familles qui sont en deuil. Et de ne pas trop paraitre voyeur.
Il y a évidemment plusieurs temples et un fort dans la ville, mais comme on en a vu une multitude en voyage, on a passé là-dessus. On est plutôt allé en campagne rencontrer une petite famille qui faisait du sucre brun à partir de la canne à sucre. Ce qui était intéressant dans leur système est la simplicité du four pour la cuisson. Ils utilisent un button de terre dans lequel il y a un trou pour assoir la marmite et un autre trou pour une cheminée. Dans le devant de la butte il y un trou presque horizontale pour introduire le combustible qui dans ce cas-ci est la pulpe séchée de la canne à sucre.