Dans le but de découvrir de nouveaux endroits de l’arrière-pays et en même temps pouvoir observer les femmes aux visages tatoués, on se rend à Kanpetlet qui se situe au pied du mont Victoria et dans un parc national (Natmataung).
N’ayant pas suffisamment valider le meilleur trajet pour nous y rendre à partir de Bagan, on se rend d’abord à Mindat croyant que Kanpetlet était tout près. Ceci nous a valu une nuitée non prévu à Mindat et 5 heures dans une jeep cargo le lendemain matin. La jeep était chargée à bloc de passager et marchandises. En tout 17 personnes dans ce véhicule.
Ce petit village (Kanpetlet) n’a jamais vraiment pris son essor à cause de l’accès en route montagneuse qui en plus d’être étroit et accidenté, est complétement fermé à maintes reprises dans la saison des pluies. Avec résultat de faire grimper le prix des aliments et autres marchandises.
Les femmes tatoués.
On doit dire d’abord qu’ils sont tous âgé puisque cette pratique a été aboli dans les années 70. Il y a plusieurs histoires et légendes qui relatent de comment tout cela a commencé, et la plus part souligne que la pratique a débuté quand la fille d’un chef de village a été enlevé par un roi qui passait par là et a décidé qu’il la ramenait ( elle était belle ). Et cette jeune fille qui était malheureuse s’est échappé. Sur son retour, pour ne pas être reconnu, elle s’est fait des entailles au visage.
Apparemment, ce n’était pas la seule à être enlevé. Les rois, princes et haut dignitaires allait magasiner dans cette région ou dit-on les jeunes filles étaient extrêmement belles. Et si la famille protestait, ils pouvaient être tous abattus. Et de là la pratique de tatoués les filles en bas âges pour carrément les enlaidir a débuté. C’est la seule façon que les parents pouvaient être sûr de conserver leurs filles. Et pour ajouter à cette pratique barbare, les missionnaires catholiques garantissaient une place au ciel pour les femmes tatoués.???
On a pu converser avec une de ses dames (avec une interprète) et on apprend qu’il n’y avait pas de discussion possible. Toutes les filles sans exceptions étaient tatouées, c’était très douloureux et durait des heures. ( les perforations faites à l’aide d’épines de canne à sucre ) Les jeunes filles était maintenues ou attachés durant l’opération.
Cette pratique est maintenant aboli (heureusement) et l’accès à ces villages est de plus en plus facile. Les routes deviennent plus carrossables et on peut traverser les cours d’eau maintenant sur des vrais ponts en béton.
Dans la vie de tous les jours, ce peuple est souriant et très accueillant. Cela fait seulement 4 ou 5 ans que les touristes étrangers parcourent ce secteur un peu reculé de Myanmar.
Un mot sur la situation politique. On apprend en Amérique que l’on propose (si ce n’est pas déjà fait) de retirer le prix Nobel à Aung San Suu Kyi puisque qu’elle n’intervient pas assez dans le conflit “génocide” opposant les Indiens du Bengal au militaire Birman.
Dans les faits Aung San a aucun pouvoir sur le miliaire et très peu sur les finances du pays. Presque toutes les personnes rencontrés adorent cette dame qui est totalement dévoués au peuple de Myanmar. Il y d’autres élection qui s’en viennent en 2020 et on peut espérer qu’elle pourra former un gouvernement qui sera au-dessus du militaire, qui selon les dires est très corrompu, investissent très peu dans leur propre pays mais plutôt à l’étranger et liquide les ressources naturelles aux ‘investisseurs chinois pour une fraction de la valeur réelle dans des ententes sombres. Les hauts placés du militaire sont tous riches à craquer.
Le conflit opposant les Rohingya (du Bengal ) est complexe. Ce peuple qui a migré vers l’Asie du Sud Est sont arrivés alors que les Anglais occupaient les Indes et le Myanmar et à cette époque c’était comme passer d’une province à une autre. Une fois les Anglais partis, le Myanmar n’a jamais reconnu le statut de résident des Rohingya. Pour eux les Rohingyas sont au Myanmar illégalement et en plus ils sont musulmans et donc avec des valeurs très différentes. On nous apprend que le taux de natalité des Rohingya est beaucoup plus élevé que les birmans et qu’ils réclament des territoires.
Ceci étant dit, les méthodes utilisées par le militaire sont certainement démesurés et barbares. Il est grand temps que cela change. Mais malgré l’opinion publique mondiale, on voit encore des choses semblables se produire en Afrique et aux Philippines. Sans compter nos voisins du Sud qui sont maintenant menés par un individu qui ressemble étrangement à un dictateur et que si cela dépendait que de lui chasserait tous les immigrants n’ayant pas la peau blanche en utilisant des moyens extrêmes au besoin.
On est bien au Canada……….On rencontre des touristes américains qui disent avoir hontes de dire d’où ils viennent et préfère dire qu’ils sont Canadiens .
Pour finir, on ne peut quitter le Myanmar sans parler de la noix de Betel. Car partout ou on va, grosse ville ou village, la noix est employé comme ingrédient de base dans une recette qui est enroulé dans une feuille et placer dans la bouche. La salive s’infiltre dans le petit rouleau et dissout les ingrédients actifs. Les utilisateurs obtiennent un “high” semblable à celui de la nicotine. Mais ce n’est pas élégant, détruit les dents et les gencives et donne le cancer de la bouche et l’estomac. Les utilisateurs sont principalement des hommes (près de la moitié ?) et quelques femmes.